Selon le cas, la médecine est l’art de guérir ou une science.

Lorsqu’il s’agit de faire la promotion du monde médical, on se plait à mettre en avant toutes les avancées de la médecine, oubliant trop souvent que ces avancées sont essentiellement dues aux travaux de scientifiques et à moindre échelle aux médecins. Lorsque les choses tournent mal, devant un tribunal, la médecine devient un art.

Et l’artiste devient soudainement silencieux, se réfugiant dans son sentiment d’impunité. Une étude sur les ‘Aléas thérapeutiques’ faite en 2004 par la Chambre des représentants de Belgique indique en effet, que seuls 5% des médecins, coupables d’homicide involontaire font l’objet de sanctions pénales.

Aucune information n’est disponible au public quant aux sanctions disciplinaires que l’Ordre des médecins a pris dans les cas d’erreurs médicales. Il existe pourtant un fichier central tenu par le SPF Santé sous l’autorité du ministre en charge de la santé. Récemment (mai 2010), la Ministre de la Santé a fait savoir que même si elle le regrettait, elle est tenue par l’article 30 de l’arrêté royal n°79 du 10 novembre 1967 qui rappelle le principe du secret professionnel.

La loi du silence de la corporation

L’omerta et le corporatisme ambiant permettent aux auteurs de 20.000 cas d’erreurs médicales dont 2.000 morts par an en Belgique de continuer d’exercer en toute quiétude le grand art (!) de la médecine.

Nous pensons donc que la première action à mener pour réduire les risques d’erreurs médicales est l’introduction de la notion de transparence dans le fonctionnement des institutions médicales, à commencer par le Conseil de l’Ordre des médecins.

Transparence du Conseil de l’Ordre des médecins

Nous militons pour que, comme au Québec, les procédures disciplinaires soient publiques et que les informations concer